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    L'histoire à travers certains villages, chaque nom géographique possède un sens précis

     

    A Madagascar, où l'on rencontre l'équivalent de nos Chaudes-Aigues, d'Eaubonne, Pierrefitte et autres Bonneville, chaque nom géographique possède un sens précis qu'il est, pour la plupart, aisé de retrouver, mais quelquefois, au contraire, extrêmement difficile de définir. De nombreuses interprétations peuvent, en effet, être données d'un mot que l'usage a déformé et dont les éléments originaux se sont bien souvent effacés ou modifiés» (La topynimie malgache, Georges Kling).

    En commençant par Madagascar auquel deux explications peuvent être données. D'après Alfred Grandidier, ce nom de la Grande île proviendrait d'une double confusion. La première faite par Marco Polo. D'après les récits des voyageurs arabes, il décrit comme une île, le pays de Mogdicho ou Mogelasio, l'actuelle Mogadiscio, capitale de la Somalie italienne, dont le port est, au Moyen-Age, l'un des plus actifs de cette région.

    La seconde est due à l'auteur du Globe de Nuremberg. Martin Behaimqui, en 1492, fait figurer sur sa mappemonde, dans l'océan Indien, une île imaginaire portant le nom de Mogelasio ou Madeigascar, emprunté au récit de Marco Polo.
    Après la découverte de la Grande île par Diego Diaz, en 1500, ce nom de Madeigascar, devenu par la suite Madagascar, lui est tout naturellement resté, de préférence à celui de Saint-Laurent que les Portugais lui ont donné.

    Une autre thèse, plus simple et peut-être plus vraisemblable, veut que ce nom vienne d'une confusion d'Etienne de Flacourt, qui aurait étendu à toute l'île le nom d'une tribu du Sud-est, Madecase. Il resterait, toutefois, à expliquer encore l'origine de cette dernière tribu. En outre, il n'est pas certain que le nom de Madagascar n'ait pas été employé avant Flacourt.

    Dans le lexique de Georges Kling, il est aussi question de Loza. C'est un fleuve du canal de Mozambique, dont l'embouchure est située près d'Analalava. Ce terme signifie chose extraordinaire ou danger. Il semble tirer son origine d'un fait historique.

    Kotoniarivo, roi sakalava de la région, réunit ses principaux chefs à Antonibe pour juger de l'opportunité de poursuivre la lutte contre les armées de Radama I, qui envahit le pays. Tous les chefs, à l'exception du roi et de sa sœur, envisagent de se soumettre aux Merina. Deux fois, les Sakalava tentent de résister; vaincus à chaque fois, ils sont repoussés au bord de la rivière.
    Alors le roi, sentant combien toute lutte est vaine, invite ses soldats à s'enfuir vers la montagne. Quant à lui, ne voulant pas survivre à sa défaite, il s'enferme dans un boutre, dont il fait clouer les panneaux. Puis, il le mène au milieu de l'estuaire où quelques trous pratiqués dans la coque entraînent le naufrage.
    Toujours à propos de cours d'eau, Mahavavy, qui rend femelle ou qui rend faible, est le nom de deux fleuves, l'un au sud de la Betsiboka, la Mahavavy-sud, l'autre au nord, la Mahavavy des Antakarana. Pour Georges Kling, cette appellation a deux explications possibles.

    Ce nom aurait été donné par une magicienne antakarana, Tsimatahodrafy, de façon à protéger la tribu par ce moyen prophylactique. Il est, en effet, entendu que la rivière doit rendre faibles les ennemis, qui éprouvent des difficultés pour la traverser lorsqu'ils attaquent.

    Une seconde légende propose une autre explication. Il existe, à 80 km d'Ambilobe, un site célèbre et sacré composé par deux énormes rochers : Zarandahy (la part de l'homme) et Zarambavy (la part de la femme) entre lesquels cascade la rivière. Ces deux rochers étranges, auxquels les Malgaches viennent offrir des sacrifices en sollicitant l'exaucement de leurs vœux, ont leur histoire.

    Un jour, deux époux voyageant avec leurs enfants et leurs bagages, campent près du ruisseau. Le repas terminé, l'homme traverse l'eau avec les bagages, tandis que la femme achève de ranger les marmites en gardant les deux enfants. Brusquement, la pluie tombe, si terrible que le ruisseau devient rapidement une puissante rivière impossible à franchir. Et les deux époux ne pouvant plus se rejoindre, meurent sur place où ils forment aujourd'hui les deux rochers à la silhouette si étrange, l'un rappelant un homme chargé d'un fardeau, l'autre une femme avec ses enfants.

    C'est pourquoi le ruisseau, devenu rivière, prend le nom de Mahavavy, qui rend faible, car malgré tous leurs efforts, les deux époux ne parviennent jamais à se rejoindre.

    Quant à l'ancien nom de Foulpointe, Mahavelona, qui rend la vie, il aurait été donné à la localité par le chef Ratsimilaho, parce que, très malade, il y aurait recouvré la santé malgré la réputation, très mauvaise à l'époque, du climat de cette région. Selon la tradition orale, bien avant l'occupation merina, au cours d'un enterrement, l'un des parents du défunt baigne le corps dans le ruisseau qui traverse le village. A peine le mort touche-t-il l'eau qu'il ressuscite!

    Un roi «fady» dans le Sud

    Les Mahafaly forment la tribu du Sud-ouest et le pays habité par cette tribu, entre les fleuves Onilahy et Menanandra.
    Ce nom peut, selon Georges Kling, être interprété de deux façons : la première signifie qui rend heureux et la seconde qui rend tabou.
    Selon l'auteur de La topynimie malgache, cette seconde interprétation paraît plus vraisemblable, car son origine peut s'expliquer.
    Après la conquête du pays par la tribu rivale des Maroseranana, le roi mahafaly vaincu s'est enfermé dans sa case, refusant toute visite. Il est devenu fady ou faly (tabou) pour son peuple.

    Mananara, par contre, est le nom de rivières dont l'une a donné son nom à une localité de la province de Toamasina. Deux explications s'y rapportent également : qui a des roches et qui a des roseaux, nara désignant, en dialecte betsimisaraka, une espèce de roseau voisine du penja, et quelquefois appelée mita.
    Cette dernière explication peut être admise pour la Mananara-nord, située effectivement en pays betsimisaraka. Par contre, elle s'explique difficilement à la rivière de Vangaindrano, en pays antesaka.

    Des villages pour rappeler l'histoire

    En suivant Georges Kling (La topynimie malgache), au terme Majunga l'actuel Mahajanga, sont données plusieurs explications.
    La plus connue veut que le nom soit la déformation de l'expression Mji Angaïa, qui signifie, cité des fleurs en langage antalaotra.

    Les Antalaotra, qui fondent la ville vers 1715, l'ont appelé Moadzangaïe. Elle ne prend le nom de Mojanga qu'à la fin du 18e siècle, après avoir été occupée par les soldats de Radama I.

    La thèse la plus poétique est rapportée par une légende. Le roi sakalava Andriamandisoarivo règne sur tout le pays de l'Ouest. Un jour, soucieux de l'avenir de son royaume, il décide de consulter l'oracle. Dans l'alignement magique des petites fèves, le mpisikidy (devin) lit une sentence qu'il rapporte au souverain. Il faut sacrifier ta petite fille bien-aimée à Zanahary (Créateur). Si elle meurt, ta dynastie ne survivra pas, mais si, au contraire, elle subit victorieusement l'épreuve qui lui sera imposée, tes enfants et les enfants de tes arrières-petits-enfants règneront longtemps encore sur le pays du Boeny.
    Au crépuscule, le vieux roi part dans sa pirogue, emportant avec lui la fillette. Lorsque la côte a totalement disparu à ses yeux, il dépose sur les flots l'enfant couchée dans une corbeille de palmes tressées. Il regagne seul le rivage en implorant le Tout-Puissant, s'Il consent à protéger sa race, de pousser doucement le frêle esquif jusqu'à terre, «sinon de l'anéantir à jamais dans l'océan.
    Le lendemain, des pêcheurs trouvent la petite princesse endormie, dans son berceau échoué par le flux sur la côte limoneuse, à l'embouchure de la Betsiboka.

    Zanahary nous protège, s'écrie Andriaman-disoarivo. Respectons sa volonté et construisons ici même une ville, qui célèbrera sa gloire. Elle portera le nom de Moudzangayeh (terre sacrée, lieu de choix, terre d'élection en langage antalaotra) et perpétuera son souvenir.

    Pour sa part, Vincent Noël voit l'origine du nom de la ville, dans le mot Monjanghi. Ce serait celui du fondateur d'une colonie arabe qui s'y est installée.
    D'autres prétendent que Majunga vient de Mahajanga et signifie: qui guérit.
    De toutes ces explications, dont il est difficile d'extraire la bonne, il faut cependant retenir que Majunga semble bien ne pas devoir son origine à la langue malgache.

    Parlant de Midongy, nom de villages, Georges Kling donne la signification: bouder ou s'entêter.
    Pour Midongy du Sud, dans la province de Fianarantsoa, il remonte son origine au début du 19e siècle. A cette époque, Zafimandomboka règne à Itomampy, et son frère dans un village voisin, à quelques kilomètres de là. Vers 1820, les Antevato de la Manarivo et Rabelaza de Taratasy tentent de conquérir le pays. Repoussés, ils se retranchent dans la montagne d'où il devient impossible de les déloger. Découragé, Zafimandomboka sollicite l'aide de son frère, en lui disant : L'ennemi boude sur la montagne».
    Pour Midongy-ouest, près d'Ambatofinandrahana, toujours dans la province de Fianarantsoa, la légende raconte que le fils d'un roi betsileo poursuit un jour un taureau sauvage qu'il a blessé à la chasse et qui cherche refuge sur un rocher. Il s'entête à le poursuivre jusqu'au sommet sur lequel est, depuis, construit le village.
    Une autre version affirme qu'après avoir conquis le village, Radama I le baptise ainsi pour avertir les Sakalava de son obstination à défendre la position, en haut de laquelle il installe un observatoire et une garnison, et pour bien marquer son entêtement à les soumettre .
    En ce qui concerne Miandrivazo, village dans la province de Mahajanga, Georges Kling le traduit par j'attends ma belle.
    Lors de la troisième campagne de Radama I contre les Sakalava, le roi merina désespère de soumettre par la force ces ennemis, qui se dérobent devant lui en pratiquant la politique de la terre brûlée. Il accepte de contracter une alliance avec le roi Ramitraho et demande en mariage sa fille Rasalimo. C'est la paix de Miandrivazo, où Radama attend la jeune princesse. Le village prend ce nom en souvenir de cet évènement historique.
    Il faut noter l'emploi du terme vazo, signifiant plutôt maîtresse ou courtisane, qui est préféré à celui de vady, épouse. Ce qui confère à l'alliance un sens péjoratif que confirma le désir du roi Radama de régner seul sur le pays et qu'il exprima à Tsiroanomandidy, où il n'y a pas deux qui commandent.

    Journal Express de Pela Ravalitera

     

    Des noms propres et de leurs racines




    Dans une étude de synonymes étrangers, concourant à l'onomastique malgache, Clovis Ralaivola signale différents mots pouvant traduire le terme fils. Dont Bar, mot hébreu transcrit en malgache plus en bary qu'en bara; Mwana, mot swahili transcrit en moana et mana ou manana; et Son, mot anglo-saxon, orthographe ordinairement conservée ou transcrite en saona ou saonina.

    Selon Clovis Ralaivola (1969),de par l'origine hébraïque qu'on attribue à la racine bar, une question se pose si elle a été introduite avant ou au moment de l'évangélisation de l'Imerina, à partir de 1818. Nous parlons d'évangélisation pour cette raison que des noms tels que Barjohn (anglais) fils de John, Barthélemy (français) fils de Thélemy, Barabas (français) fils de Abas, sont des noms hébreux tirés de l'Évangile.

    Cependant, l'auteur fait remarquer que, dans les régions côtières, des noms de formation analogue semblent provenir d'une période pré-évangélique du pays. Tels Barahova, fils de Hova, Baramily, Barazafy, Baritombo... Et de poursuivre: Il y a lieu d'ajouter qu'un chef de clan betsimisaraka d'Anosibe an'Ala qui a reconnu la suzeraineté d'Andrianampoinimerina, s'appelait Rainibary, le père de Bary. Ce qui l'amène à signaler que sur les Hauts-plateaux, on peut diviser les noms propres en deux groupes. Il y a ceux de formation paraissant ancienne: Rabariarivo, fils de Rarivo; Rabarimanana, fils de Ramanana; Rabarinala, fils de la forêt; Rabarivelo, fils de Ravelo...; et ceux de formation post-évangélique: Rabarijaona (Bar John), Rabarijoelina (Bar Joël), Rabarihoela (Bar Uel), Rabarison (Bar Son)...

    Ici, l'auteur ouvre une parenthèse pour citer un mot malgache bary, adjectif qui signifie ouvert sans excès avec une certaine expression, pour parler des yeux. Si Rabemaso, l'homme aux gros yeux, existe comme nom, il n'y a pas de Rabarimaso, les beaux yeux. Les qualificatifs de beauté sont, en général, l'apanage des femmes: Rasoa, Ratsara (la belle), Ranja, Rabako (la belle taille).

    Clovis Ralaivola évoque un autre adjectif, bara qui s'emploie pour dupliquer, barabara, et s'applique à la voix et à l'intelligence dans le sens respectif de rauque et émoussée. Enfin, un troisième adjectif: bara est uniquement utilisé dans les centres urbains pour traduire un état passager de privation d'argent: baram-bola, à court d'argent.

    Pour leur part, les populations du Nord et du Nord-ouest conservent une transcription phonétique fidèle de la racine swahili, mwana par moana. En revanche, les habitants du Sud et du Sud-est en ont abandonné la diphtongue pour dire mana, tandis que ceux des Hauts-plateaux et de certaines régions côtières de l'Est y ont ajouté le suffixe na pour faire manana, qui signifie aussi posséder.

    En raison probablement de la double signification du mot manana, enfant et fils, il désigne à la fois les femmes et les hommes: plus les femmes que les hommes dans le Nord et le Nord-ouest, mais moins les femmes que les hommes ailleurs. Clovis Ralaivola cite en exemples, dans les régions septentrionales, Moanabe, fils de Be, Moanajoma, fils de Joma...; dans le Sud et le Sud-est: Manabe, Manaboto, Manajao...; et sur les Hauts-plateaux: Ramanana, Ramananandro (fils ou fille du jour), Ramanantoandro (fille du jour).

    L'auteur en profite pour citer deux personnages historiques: le poète Ramanantoanina (Ny Avana) fils de Antoanina, homme élevé en honneur et non malgachisation du prénom français Antoine; Ramanandalàna, fille de la loi, une des martyres de la persécution du christianisme à Madagascar sous Ranavalona Ière...

    Il souligne également que l'homographie et l'homophonie existant entre la racine manana et le verbe malgache manana (posséder) entraînent une ambiguïté de sens. Tels Ramananandro, fils ou fille du jour mais aussi celui qui a de la chance, car andro a une autre signification, chance; Ramanankasina, fils de la souveraineté ou celui qui en a... Pour certains noms, l'équivoque est dissipée en faveur du verbe: Ramanankoazy, celui qui possède pour lui, égoïste; Ramanantsialonina, le fortuné sans rival; Ramanankoraisina, celui qui a quelque chose de disponible, jamais fauché...
    Pela Ravalitera
    Mercredi 15 juin 2011

    malgache, Clovis Ralaivola signale différents mots pouvant traduire le terme « fils ». Dont Bar, « mot hébreu transcrit en malgache plus en bary qu'en bara »; Mwana, « mot swahili transcrit en moana et mana ou manana »; et Son, « mot anglo-saxon, orthographe ordinairement conservée ou transcrite en saona ou saonina ». Selon Clovis Ralaivola (1969),de par l'origine hébraïque qu'on attribue à la racine « bar », une question se pose si elle a été introduite avant ou au moment de l'évangélisation de l'Imerina, à partir de 1818. « Nous parlons d'évangélisation pour cette raison que des noms tels que Barjohn (anglais) fils de John, Barthélemy (français) fils de Thélemy, Barabas (français) fils de Abas, sont des noms hébreux tirés de l'Évangile ».

    Cependant, l'auteur fait remarquer que, dans les régions côtières, des noms de formation analogue semblent provenir d'une période pré-évangélique du pays. Tels Barahova, fils de Hova, Baramily, Barazafy, Baritombo... Et de poursuivre: « Il y a lieu d'ajouter qu'un chef de clan betsimisaraka d'Anosibe an'Ala qui a reconnu la suzeraineté d'Andrianampoinimerina, s'appelait Rainibary, le père de Bary ». Ce qui l'amène à signaler que sur les Hauts-plateaux, on peut diviser les noms propres en deux groupes. Il y a ceux de formation paraissant ancienne: Rabariarivo, fils de Ra-rivo; Rabarimanana, fils de Ra-manana; Rabarinala, fils de la forêt; Rabarivelo, fils de Ravelo...; et ceux de formation post-évangélique : Rabarijaona (Bar John), Rabarijoelina (Bar Joël), Rabarihoela (Bar Uel), Rabarison (Bar Son)...

    Ici, l'auteur ouvre une parenthèse pour citer un mot malgache « bary », adjectif qui signifie ouvert sans excès avec une certaine expression, pour parler des yeux. « Si Rabemaso, l'homme aux gros yeux, existe comme nom, il n'y a pas de Rabarimaso, les beaux yeux. Les qualificatifs de beauté sont, en général, l'apanage des femmes: Rasoa, Ratsara (la belle), Ranja, Rabako (la belle taille) ».

    Clovis Ralaivola évoque un autre adjectif « bara » qui s'emploie pour dupliquer, « barabara », et s'applique à la voix et à l'intelligence dans le sens respectif de rauque et émoussée. Enfin, un troisième adjectif « bara » est uniquement utilisé dans les centres urbains pour traduire un état passager de privation d'argent: « baram-bola », à court d'argent.

    Pour leur part, les populations du Nord et du Nord-ouest conservent une transcription phonétique fidèle de la racine swahili: « mwana » par « moana ». En revanche, les habitants du Sud et du Sud-est en ont abandonné la diphtongue pour dire « mana », tandis que ceux des Hauts-plateaux et de certaines régions côtières de l'Est y ont ajouté le suffixe « na » pour faire « manana », qui signifie aussi « posséder ».

    En raison probablement de la double signification du mot « manana », enfant et fils, il désigne à la fois les femmes et les hommes: plus les femmes que les hommes dans le Nord et le Nord-ouest, mais moins les femmes que les hommes ailleurs. Clovis Ralaivola cite en exemples, dans les régions septentrionales, Moanabe, fils de Be, Moanajoma, fils de Joma...; dans le Sud et le Sud-est: Manabe, Manaboto, Manajao...; et sur les Hauts-plateaux: Ramanana, Ramananandro (fils ou fille du jour), Ramanantoandro (fille du jour).

    L'auteur en profite pour citer deux personnages historiques: le poète Ramanantoanina (Ny Avana) fils de Antoanina, homme élevé en honneur et non malgachisation du prénom français Antoine; Ramanandalàna, fille de la loi, une des martyres de la persécution du christianisme à Madagascar sous Ranavalona Ière... Il souligne également que « l'homographie et l'homophonie existant entre la racine manana et le verbe malgache manana (posséder) entraînent une ambiguïté de sens ». Tels Ramananandro, fils ou fille du jour mais aussi celui qui a de la chance, car « andro » a une autre signification, chance; Ramanankasina, fils de la souveraineté ou celui qui en a... Pour certains noms, l'équivoque est dissipée en faveur du verbe: Ramanankoazy, celui qui possède pour lui, égoïste; Ramanantsialonina, le fortuné sans rival; Ramanankoraisina, celui qui a quelque chose de disponible, jamais fauché...

    Journal Express de Pela Ravalitera

    Des principaux noms de lieux de Madagascar
    et leur signification

    ALFRED GRANDIDIER. Bulletin du Comité de madagascar première année n°5 Août 1895


    Madagaskara est le nom officiellement adopté aujourd'hui par les Merina (Hova) pour désigner l'île tout entière, mais jus qu'à l'avènement de Radama II (1861), ce nom, qui est d'origine purement européenne, était honni à cause de la consonnance de sa dernière syllabe avec le mot malgache kary qui signifie chat, animal abhorré entre tous comme étant le compagnon habituel des sorciers.

    Jadis les habitants de cette île n'avaient aucun nom pour désigner l'ensemble de leur pays ; ils étaient en effet, de temps immémorial, divisés en un grand nombre de tribus, ou plutôt de familles, indépendantes les unes des autres, canton nées chacune dans les limites très étroites qui bornaient leurs petits territoires, n'ayant entre elles aucun lien politique ni commercial, et ce n'est qu'au commencement de ce siècle, sous les règnes d'Andrianampoinimerina et de son fils Radama I, que les Merina (Hova), ayant soumis à leur autorité une grande par tie de l'île et ayant l'intention de se rendre maîtres du pays tout entier, ont cherché une appellation générale et se sont servis jusqu'en 1861 de périphrases

    telles que
    Izao rehetra izao ou Izao tontolo izao (litt. : ce pays-ci tout entier),
    Ny tany rehetra (litt. : le pays entier),
    Ny anivon'ay riaka (litt. : le pays qui est au milieu de la mer),
    Izao ambany lanitra (litt. : ce pays-ci qui est sous le ciel),
    Ambony tany ambany lanitra (litt. : le pays qui est placé sur la terre et sous les cieux).

    Ils n'avaient non plus aucun terme collectif pour désigner l'ensemble des habitants de Madagascar. Depuis qu'au com mencement de ce siècle Andrianampoinimerina a groupé les Merina (Hova) en une grande nation, ils emploient le mot Ambanilanitra (litt. : ceux qui sont sous le ciel, parce que pour eux

    les bornes de l'univers se confondaient avec les limites de leur île. Le mot Malagasy, qui n'est pas indigène quoiqu'aient dit plusieurs anciens auteurs, est la forme adoucie et appropriée à la langue du pays des mots Madécasses, Malgaches, qu'employaient nos premiers colons et qui dérivent du nom de Madagascar, nom accepté à la légère par les géographes du XVIe siècle et qui vient par corruption de Mogadicho, colonie arabe, très importante au XIIIe siècle, dont a parlé Marco Polo, sur ouï-dire, dans le récit de ses célèbres voyages.

    Les noms de lieux malgaches ont tous, ou du moins presque tous, une signification. Ils tirent leur origine soit d'événements historiques, de légendes ou de croyances supersti tieuses, soit le plus généralement d'une particularité géographi que, d'un caractère physique ou naturel, d'objets distinctifs ap partenant à l'un des trois règnes et qui, du reste, ont souvent disparu depuis longtemps.

    Comme ces particularités et ces caractères se retrouvent souvent en des points différents, beaucoup de localités, quelquefois même assez voisines, ont le même nom, ce qui amène dans la nomenclature des lieux à Madagascar une certaine confusion.
    Du reste, beaucoup de villages n'ont d'autre nom que celui du canton où ils sont situés, de la rivière sur le bord de laquelle ils sont bâtis ou de la montagne au haut de laquelle ils sont perchés, et ces noms, d'ordinaire fort longs, ont souvent plus de syllabes qu'il n'y a de maisons.

    Au premier coup d'œil jeté sur les noms de lieux malgaches, on voit qu'un très grand nombre, plus de la moitié, com mence par la syllabe Am ou An qu'accompagnent un, deux et quelquefois même trois mots combinés dont l'ensemble décrit le plus souvent, comme nous venons de le dire, quelque particularité caractéristique du lieu ; cette syllabe Am ou An est une contraction de l'adverbe démonstratif Any qui signifie : où il y a, où se trouve, auprès de, sur. Le premier mot qui vient après cet adverbe est d'ordinaire l'un des suivants bohi, bato, bodi, ala, kazo, tana, tsaha, drano, pasi, bala, kadi, kara ou daka, mais le plus fréquent de tous est le premier : un quart environ des noms de lieux commence, en effet, par Ambohi,

    qui est une contraction d'Any vohitră, litt. : Où est la montagne qui… Où est le village qui…
    Viennent ensuite par ordre de fréquence :
    Ambato (d'Any vato, litt. : Où est un rocher qui…) ;
    Ambodi (d'Any vody, litt. : Au pied de…)
    Anala (d'Any ala, litt. : Où est la forêt qui…)
    Ankazo (d'Any hazo, litt. : Où est un arbre qui…)
    Antana (d'Any tanană, litt. : Où est le village qui…);
    Antsaha (d'Any saha, litt. : Où est le vallon, le cours d'eau qui…)
    Andrano (d'Any rano, litt. : Où l'eau est...)
    Ampasi (d'Any fasikă, litt. : Où le sable est…);
    Ambala (d'Any vala, litt. : Où il y a un enclos, une ferme qui…)
    Ankadi (d'Any hady, litt. : Où il y a un fossé, une tran- chée qui…)
    Ankara (d'Any harană, litt. : où il y a un rocher qui…), etc.

    Cette première syllabe Am, An, And, Ant, disparaît sou vent, mais le sens du nom change.
    On ne peut pas dire indifféremment Ambohibé et Vohibé (qui signifient respectivement Sur la grande montagne et La grande montagne)

    Ambalanosy (Où est l'enclos des chèvres) et Valanosy (L'enclos des chèvres)
    Ampasimena (Sur le sable rouge) et Fasimena (Le sable rouge)
    Analasora (Là où est le bois des hérissons) et Alasora (Le bois des hérissons)
    Andranomamy (Auprès de l'eau douce) et Ranomamy (L'eau douce)
    Ankadivory (Où il y a un fossé circulaire) et Hadivory (Le fossé circulaire)
    Ankaranandriana (Auprès de la roche du Seigneur) et Haranandriana (La roche du Seigneur)
    Antsahaondry (Dans le vallon des moutons) et Sahaondry (Le vallon des moutons), etc...

    Mais dans le second cas, les Malgaches font le plus souvent précéder le nom de l'article spécial aux noms propres qui est un simple I, et ils disent Ivohibé, Ialasora, Ifasimena, Ivalanosy, Iharanandriana, etc...

    Laissant de côté, parmi les mots qui commencent par une autre lettre que l'A, ceux dont la racine initiale est Vohi, Vato, Vodi, Hazo, Tana, Saha, Rano, Fasi, Vala, Hadi, Hara ou Ihara, et qui, comme nous venons de le dire, se confondent dans une certaine mesure avec les précédents, nous trouvons que le plus grand nombre débute par

    Be (grand, nombreux)
    Fara (le dernier)
    Maha (qui est capable de…, qui est propre à…, qui rend…)
    Man (préfixe verbal qui, joint à la racine, forme les verbes)
    Manjaka (qui règne, qui gouverne)
    Maro (beaucoup de)
    Nosi (île)
    Saka (?)
    Saro (par contraction de sarotra, litt. : qui est difficile, dangereux, cher)
    Soa ou Tsara (qui est beau, qui est bon)
    Tsi (qui n'est pas ou qui n'a pas…)
    Tsiafak (qui ne peut pas être atteint par…)
    Vinan (la bouche ou le confluent), etc...

    Tous ces noms sont souvent précédés d'un I qui est, comme nous venons de le dire, l'article consacré aux noms propres, ainsi Imanakana, Inosifito, Ivinanmalaza sont les mêmes noms que Manakana, Nosifito, Vinanmalaza, etc...

    On voit par les exemples que nous venons de donner que, dans les mots composés, certaines lettres et même certaines syllabes, tant initiales que finales, disparaissent ou sont modifiées. Les lois phoniques, qui ont une grande rigueur à Madagascar, veulent en effet que. dans une combinaison de deux mots dont le premier se termine par ka ou par tra et dont le second commence par une consonne
    la syllabe finale du premier soit supprimée et que la consonne initiale du second, lorsque c'est une f, une h, une l, un r, une s, un v ou un z, permute ainsi qu'il suit : f en p, h en k, l en d, r en dr, s en ts, v en b et z en j
    les autres consonnes ne subissent pas de transformation.

    La même règle s'applique aux mots qui se terminent en na ainsi qu'à l'adverbe de lieu Any
    dont l'a ou l'y final tombe, l'n se changeant en m devant le b et le p et la syllabe tout entière se supprimant devant les mots dont l'initiale est une m ou une n.

    Lorsque le second mot commence par une voyelle, on élide l'a ou l'y final du premier dans les syllabes terminales ka, tra, na ou ny. Exemple :
    Any fasina lava (où le sable est long), Ampasindava
    Any harana malaza (où il y a une roche fameuse), Ankaramalaza
    Any lavaka lolo (où est la grotte des morts), Andavadolo
    Any lavaka omby (où est la caverne des bœufs), Andavakomby
    Any morona be (où le bord est grand), Amorombe
    Any nosy (où il y a une île), Anosy
    Any rano fotsy (où l'eau est blanche), Andranofotsy
    Any saha kely (où il y a un petit cours d'eau), Antsahakely
    Any vato mena (où il y a un rocher rouge) devient Ambatomena
    Any vohitra fanja (où est le village marécageux), Ambohipanja
    Any zozoro be (où il y a beaucoup de joncs), Anjozorobe
    Sarotra rivotra (difficile à cause du vent), Sarodrivotra.
    Vohitra vahoaka (le village du peuple), Vohibahoaka etc...


    Dans certains noms, il y a une n additionnelle entre deux mots dont le second est le complément indirect du premier, n qui se transforme en m devant un b et un p.
    Exemple:
    Any hery fo (où il y a de la force d'âme), Ankerimpo
    Any trano hala (où il y a des toiles d'araignée), Antranonkala
    Any trano vazaha (où est la maison des étrangers), Antranombazaha.
    Any vala ondry (où est le parc aux moutons) devient Ambalanondry
    Any vato Rakoto (où est le rocher de Rakoto), Ambatondrakoto

    PROVINCES DE MADAGASCAR

    En malgache, la lettre o se prononce ou, la lettre j = dz et la der- nière voyelle est presque toujours demi-muette et ne se prononce pour ainsi dire pas.

    Androy, litt. : Où il y a des buissons épineux.
    Ankarana, litt. : Où il y a des roches.
    Ankay, litt. : Pays nu que borde la forêt, ou Pays des Bezanozano, litt. : Pays des gens de la brousse.
    Anosy, litt. : Où il y a des îles.
    Antambahoaka, litt. : Pays où il y a du peuple.
    Antsihanaka, litt. : Où les gens tournent autour du lac.
    Bara, litt. : Grossiers (?).
    Betanimena, litt. : Beaucoup de terre rouge.
    Betsileo, litt. : Beaucoup qui n'ont pas été vaincus.
    Betsimisaraka antaravatra, litt. : Betsimisaraka du Nord
    Betsimisaraka antatsimo, litt. : Betsimisaraka du Sud.
    Betsimisaraka, litt. : Beaucoup qui ne se séparent pas
    Boina, litt. : Où il y a des cailloux blancs (?)
    Ifasina, litt. : Le pays sablonneux.
    Imerina, litt. : Pays élevé où l'on voit au loin, qui est nu et découvert.
    Imoro, litt. : Le pays de côte.
    Isaka, litt. : Le pays d'Isaac, ou Le pays où l'on pêche à la main.
    Mahafaly, litt. : Qui rend heureux ou Qui taboue.
    Sakalava, litt. : Les gens de Saka qui se sont étendus sur une longue surface de pays.

    DISTRICTS DE LA PROVINCE D’IMERINA

    Ambodirano, litt. : Qui est du côté de la racine de l'eau (en amont de la rivière).
    Avaradrano, litt. : Qui est au Nord de l'eau (de la rivière).
    Imamo, litt. : Qui regorge, qui est satisfait.
    Marovatana, litt. : Beaucoup (de gens) de pur sang
    Vakinankaratra, litt. : Qui est traversé par le massif de l'Ankaratra.
    Vakinisisaony, litt. : Qui est traversé par le Sisaony.
    Valalafotsy, litt. : Pays des sauterelles blanches.
    Vonizongo, litt. : Pays où l'on se glisse sans bruit (?)

    DISTRICTS DE LA PROVINCE DES BETSILEO

    Arindrano, litt. : Qui a été nivelé par l'eau (parce qu'il est coupé par de larges vallées où coulent de nombreuses rivières).
    Ilalangina, litt. : Les chemins se taisent, sont silencieux.
    Isandra, litt. : Qu'arrose l'Isandra, rivière qui tire, dit-on, son nom de ce qu'un certain Isandra s'y est jadis noyé.
    Manandriana, litt. : Qu'arrose le Manandriana ou la rivière qui a des rapides.

    PETITS ÉTATS CONSTITUANT LE PAYS DES SAKALAVA

    Ambongo, litt. : Où il y a une montagne proéminente
    Fiherenana, litt. : Où l'on revient toujours.
    Mailaka, litt. : Le pays des lataniers
    Maraha, litt. : Le pays rocailleux
    Menabe, litt. : Le grand (pays) rouge
    Milanja, litt. : Où l'on porte sur ses épaules

    BAIES ET VILLES PRINCIPALES DES CÔTES

    Ambavatoby, litt. : A la bouche du camp.
    Ampalaza, litt. : Où il y a des tréteaux pour sécher le poisson.
    Ampandikoharana, litt. : Où l'on fait passer les pirogues à travers l'isthme.
    Ampasilava, litt. : Où la plage de sable est longue.
    Ampasindava (écrit à tort sur beaucoup de cartes Pasandava), litt. : Où la plage de sable est longue.
    Ampombitokana (nom devenu par corruption le Bombetok des cartes), litt. : Où il y a un palmier rofia.
    Amponkarana, litt. : Qui est au cœur des coraux.
    Andevoranto, litt. : Où se faisait le commerce d'esclaves.
    Androka (baie des Masikoro ou des paysans), litt. : Où il y a des amas de souches d'arbres.
    Ankatsaoka (Tullear ou Tolia = port), litt. : Où l'on fait du bruit en marchant sur le sable.
    Anorontsanga, litt. : Le cap qui est à pic.
    Antomboka (Diego Soarez), litt. : Qui est au pied (du massif d'Ambre).
    Antseranana (qu'on écrit à tort à Antsirane), litt. : Où il y a un port.
    Belo, litt. : Où il y a eu une grande pourriture
    Bobaomby (Cap d'Ambre), litt. : Beaucoup de bœufs.
    Fanemotra (baie des Assassins), litt. : Qui recule.
    Fenoarivo (Fénerive), litt. : Qui est plein de mille hommes.
    Ianatsony (Saint-Augustin), litt. : Qui est placé sur le bord.
    Ilomotso (la baie du Courrier), litt. : Où il y a des herbes marines.
    Itaperina, litt. : L'extrémité (de la côte est).
    Lovobe, litt. : La grande baie.
    Mafaidrano, litt. : L'eau amère.
    Mahabo, litt. : Qui élève.
    Mahambo, litt. : Qui élève.
    Mahanoro, litt. : Qui rend joyeux.
    Mahela, litt. : Qui retient (les voyageurs).
    Maintinandry, litt. : Aux poteaux noirs
    Maintirano, litt. : L'eau noire.
    Maroantsetra (ville au fond de la baie d'Antongil), litt. : Où il y a beaucoup de harpons (beaucoup de pécheurs).
    Marofototra (Foulpointe), litt. : Où il y a beaucoup de souches d'arbres.
    Marovoay, litt. : Beaucoup de crocodiles.
    Masindrano, litt. : L'eau salée.
    Mojanga (écrit à tort Majunga, d'autant plus qu'il n'y a pas d'u dans l'alphabet malgache), litt. : Mji-Angais, ce qui signifie en Antalaotra la ville des Angaïa (arbustes à fleurs odorifé- rantes).
    Morombe, litt. : La grande plage.
    Nosy Be, litt. : L'île grande.
    Nosy Faly, litt. : L'île sacrée.
    Nosy Komba, litt. : L'île aux Maques.
    Nosy Miandroka (ville à l'embouchure du Morondava), litt. : L'île où s'amassent les débris.
    Nosy Ve, litt. : L'île aux pagayes.
    Nosy Voalavo, litt. : L'île aux rats.
    Rafinenta, litt. : Où beaucoup de rats mangent les marchandises.
    Ranofotsy, litt. : L'eau blanche.
    Taintaina (Tintingue), litt. : Qui a été brûlé.
    Tambohorano, litt. : Où il y a des bancs de sable.
    Taolampia, litt. : Où il y a des arêtes de poisson
    Taolanharana (Fort-Dauphin), litt. : Le rocher qui a la forme d'un os.
    Toamasina (Tamatave), litt. : Qui est sur un emplacement salé.
    Tsimanandrafozana (ville à l'embouchure du Tsiribihina), litt. : Où l'on n'a pas de beau-père.
    Vatomandry, litt. : La pierre qui dort
    Vilanandro (cap Saint-André), litt. : Par le travers duquel le soleil se couche.
    Vohimarina (Vohémar), litt. : La montagne qui est de niveau.

    PRINCIPALES LOCALITÉS SUR LES ROUTES DE MAJANGA À TANANARIVE

    Ambodiamontana, litt. : Auprès d'un figuier amontana
    Ambohinaorina, litt. : La ville qui est établie fortement.
    Amparihibe, litt. : Auprès d'un grand étang
    Ampotaka, litt. : Où il y a de la boue.
    Andranomiantra, litt. : Où l'eau rend service.
    Antongodrahoja, litt. : Où est enterré le pied de Rahoja
    Ivohilena, litt. : (La montagne) qui ploie sous l'humidité.
    Kamolandy, litt. : La rivière paresseuse et propre.
    Kinajy, litt. : Qui est bien fait (?).
    Mahabo, litt. : Qui élève
    Maharidaza, litt. : Qui soutient sa renommée.
    Mahatombo, litt. : Qui se développera
    Malatsy, litt. : Qui est cloisonné (?).
    Mandembody, litt. : Qui mouille le derrière
    Mangasoavina, litt. : Ville excellente, qui est bénie
    Mevatanana, litt. : La belle ville
    Soavinandriana, litt. : Que le souverain favorise.
    Soavinarivo, litt. : Que mille hommes favorisent.
    Trabonjy, litt. : Qu'on a secouru à temps
    Tsarahafatra, litt. : Qui est utile pour le transport des dépêches.
    Tsarasaotra, litt. : (Qui mérite) de bons remerciements
    Tsiazompaniry, litt. : Qui ne cessera pas de croître.
    Vombohitra, litt. : La montagne en forme de bosse.

    PRINCIPAUX NOMS DE LIEUX DE L’INTÉRIEUR

    Alamazaotra, litt. : Où la forêt est vigoureuse.
    Ambatomanga, litt. : Où le rocher est d'un gris bleu.
    Ambatondrazaka, litt. : Où est la pierre de Razaka.
    Ambohidrabiby, litt. : La ville de Rabiby.
    Ambohidratrimo, litt. : La ville de Ratrimo.
    Ambohimanga, litt. : La montagne bleue.
    Ambositra, litt. : Où il y a des bœufs.
    Angavokely, litt. : Le petit Angavo (haute montagne).
    Ankaratra (massif central), litt. : Où tout est rasé.
    Ankavandra, litt. : Dans le désert.
    Ankavitra (pic), litt. : Qui est pointu.
    Antanamalaza, litt. : La ville fameuse. Ankeramadinika, litt. : Où il y a de petits joncs.
    Antananarivo (capitale de l'île), litt. : La ville des mille guerriers.
    Antongona, litt. : Où il y a une bosse.
    Antsirabe, litt. : Où il y a beaucoup de sel (de concrétions calcaires).
    Befandriana, litt. : Le grand (pays) qui dort en paix.
    Beforona, litt. : Beaucoup de joncs.
    Betafo, litt. : Beaucoup de toits.
    Fandravazana, litt. : Où l'on suspend beaucoup (d'ex-voto).
    Fanjakana, litt. : Où l'on a l'habitude de gouverner.
    Fianarantsoa, litt. : La bonne école (de soldats).
    Hiaranandriana, litt. : Le rocher du Seigneur.
    Ialasora, litt. : Le bois du hérisson.
    Ifody, litt. : La montagne des oiseaux.
    Ihosy, litt. : Qui prépare le terrain pour les rizières.
    Ilafy, litt. : Où il y a un côté, une branche (de la famille royale).
    Imerimandroso, litt. : La ville d'Imerina qui progresse.
    Isalo, litt. : Où les vaincus ont été dépouillés.
    Kianjasoa, litt. : (La ville où il y a) une belle place publique.
    Lohavohitra, litt. : La tête des montagnes.
    Mahabo, litt. : Qui élève.
    Mahatsinjo, litt. : D'où l'on voit au loin.
    Malaimbandy, litt. : Qui hait le mensonge.
    Manandaza, litt. : Qui a de la renommée.
    Mandritsara, litt. : Qui dort en paix.
    Marotandrano, litt. : Où il y a beaucoup de petites digues pour les rizières.
    Modongy, litt. : Qui est morose.
    Moramanga, litt. : Qui est bon marché et excellent.
    Namehana, litt. : Où l'on s'est réuni.
    Nandihizana, litt. : Où l'on a dansé.
    Nosy Alaotra, litt. : Ville du lac Alaotra (grande étendue d'eau).
    Tsiafajavona (pic le plus élevé de Madagascar), litt. : Qui est toujours dans la brume.
    Tsiafakafo (pic), litt. : Où l'on ne peut allumer de feu.
    Tsiroamandidy, litt. : Où deux souverains ne commandent pas.

    PRINCIPALES RIVIÈRES

    Ambatolampy, litt. : Où il y a des roches plates.
    Ambatomiady, litt. : Où les pierres se battent.
    Andromba, litt. : Où il y a des plantes romba.
    Angolahana, litt. : Qui serpente.
    Antambo ou Loza, litt. : Étrange.
    Betsiboka, litt. : La grande (rivière) qui n'est pas saumâtre.
    Demoka, litt. : Où la prédiction s'est réalisée.
    Faraony, litt. : Le dernier fleuve.
    Fiherenana, litt. : Où l'on revient toujours.
    Iavibola, litt. : Où l'argent vient.
    Ifasy, litt. : Qui est sablonneux.
    Iharoka, litt. : Qui est creuse.
    Ivondrona, litt. : Qui a des joncs.
    Jangoa, litt. : L'eau pure.
    Katsaoka, litt. : La rivière bordée de roseaux.
    Kitombo, litt. : Qui grandit.
    Mahajamba, litt. : Qui aveugle.
    Mahajilo, litt. : Qui se perce un chemin.
    Mahavavy, lit. : La rivière qui rend femme (qui fait peur à cause des crocodiles).
    Manafiafy, litt. : Qui a des palétuviers afiafy.
    Manambavana, litt. : Qui est bordé de Vavana.
    Manambolo, litt. : Qui a des plantations.
    Manambondro, litt. : Qui a des roseaux.
    Mananara, litt. : Qui a des roches.
    Manandona, litt. : Qui trempe le sol.
    Mananivo, litt. : Qui tient le milieu (entre deux autres af- fluents).
    Manantena, litt. : Où il y a de l'herbe tena.
    Mandrary, litt. : Qui a un cours régulier.
    Mangoka, litt. : Le noir.
    Mangoro, litt. : Qui roule beaucoup d'eau.
    Mania, litt. : Qui zigzague.
    Manongarivo, litt. : Qui dépasse mille (rivières).
    Matitanana, litt. : La main morte (parce que c'est là que le géant Darafify a perdu une main dans un combat singulier avec le géant Fatrapaitanana).
    Matseroka, litt. : Qui sent bon.
    Menarandra, litt. : (Qui rend) les mollets rouges.
    Morondava, litt. : Qui a une longue berge (un long lit) de sable.
    Namorona, litt. : Qui a rendu prospère.
    Ombifotsy, litt. : Le bœuf blanc (parce que le chef de l'Imerina, Andriamasinavalona, et celui de l'Imamo, Andriambahoaka, ont tué sur le bord de cette rivière un bœuf blanc en gage d'amitié, vers le milieu du XVIIe siècle.)
    Onibe, litt. : Le grand fleuve.
    Onilahy, litt. : Le fleuve mâle,
    Onive, litt. : Le fleuve tortueux.
    Ranobe, litt. : La grande eau.
    Ranomafana, litt. : Les eaux chaudes thermales.
    Sakaleony, litt. : Où les gens de Saka ont été vaincus. Mananjara, litt. : Qui a des arbres zara.
    Sambirano, litt. : Qui a deux eaux (l'eau douce en amont et l'eau salée à la bouche).
    Sandravinany, litt. : Qui a son embouchure défendue par des rochers.
    Sisaony, litt. : La moitié du fleuve (parce qu'il est l'un des deux grands affluents de l'Ikopa).
    Tsiribihina, litt. : Qu'on ne passe pas à gué.
    Tsitsobohina, litt. : Où l'on n'entre pas (à cause des crocodiles),
    Varahina, litt. : La rivière au cuivre.
    Collines des Rois
    aigle royal
    Alasora
    Ambatomanoina
    Amboatany
    Ambohibato
    Ambohibeloma
    Ambohidrabiby
    Ambohidratrimo
    Ambohijanaka
    Ambohijoky
    Ambohimalaza
    Ambohimanambola
    Ambohimanga
    Ambohiniazy
    Ambohipoloalina
    Ambohitrondrana
    Ambohitrontsy
    Ambohitrosy

    Anosimanjaka
    Antsahadinta
    Babay
    Iharanandriana
    Ilafy
    Imerikasinina
    Imerimanjaka
    Kaloy
    Merimandroso
    Namehana
    Soanangano
    Tsinjoarivo
    Collines Sacrées
    Tombeaux Doany
    Quartiers d'Antananarivo
    Imerinkasina
    Andriamambavola personnage fort célèbre
    Doany Ambohidroa
    Doany Ambatondradama
    Doany Ambohitriniarivo: haut lieu de pélerinage
    Doany Andranoro:elle se noya par amour
    Mananjara Mahitsy
    Rova d'Andriambola
    Ambatomanga
    Ambatoharanana
    Ambatomanoina
    Ambohitrimanjaka
    Ambonivohitra
    Anosivato

    Ambohitahara
    il ne faut jurer de rien

    Andriantany
    le village des Rois

    Ankadimanga
    Ankazomalaza
    Ankosy village fortifié
    Anosisoa tombeau d'Andriambodilova
    Les natifs de Fiakarana sont de teint clair
    Tsiafatampo
    un tombeau stylisé
    Lieux célèbres
    Partenaires
    Location moto
    Hôtels
    Peinture Exposition
    GALERIE. EXPO
    Evénements
    L'Investiture du maire d'Ivato Mr Rakotoarimanana Josefa
    Mariage à Mada Jean Louis et Nicole
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